lundi 16 juin 2014

France-Honduras : dommage avec de grandes oreilles...

Le match France-Honduras d'hier m'inspire un peu de déception, à rebours des réactions satisfaites que j'entends ici ou là. Voici pourquoi.

Je ne suis pas du tout un amateur de foot-ball. Je n'apprécie guère l'équipe de France. Néanmoins, les choses étant ce qu'elles sont, par pragmatisme, par sportivité et loyauté patriotarde, je ne souhaite que sa victoire. Je me félicite donc du résultat de cette première confrontation du 11 de France dans le cadre de la Coupe du monde. Bravo les Bleus.

Les quelques lecteurs de ce blog commencent à me connaître : c'est dans les détails que je cherche le diable.

Un incident en apparence mineur est venu entacher l'avant-partie. La sono  est tombée en panne, empêchant que les hymnes ne soient diffusés dans le stade.

C'était là, pour l'équipe de France une occasion inespérée. Notre formation nationale souffre- si vous me permettez de novlanguer un peu- d'un "déficit d'image considérable", dont un des aspects majeurs est le réel ou prétendu manque d'esprit patriotique. La manière de chanter ou de ne pas chanter la marseillaise en est le "marqueur" principal (décidément je progresse dans la maîtrise du français moderne).

Or, dans les circonstances ci-dessus rappelées, nos footeux disposaient  d'une opportunité qui ne risque pas de se présenter de sitôt : prendre l'initiative d'entonner a capella, sans sono, et spontanément l'hymne français. Il aurait fallut de grandes oreilles pour l'entendre et les supporters français auraient eu bien du mal à les suivre. Peu importe !

Le signal aurait été clair et sans ambiguïté. Et il aurait été difficile après de reprocher à nos joueurs de foot-ball de manquer d'allant au moment des hymnes !

Mais il n'y a pas eu d'hymne du tout.

Hier soir, l'équipe de France pouvait remporter une victoire sportive et morale. Elle n'a été que sportive.

Dommage avec de grandes oreilles.